Trail Côte d'Opale

Trail Côte d’Opale : week-end pluvieux …

Malgré une étude approfondie des prévisions météorologiques dans les jours précédents, les inscrits de la section à l’une des épreuves du TCO 2024 n’avaient pas vraiment idée du traquenard dans lequel ils allaient plonger.

Les vingt-et-un participants, répartis dans quatre bolides chargés à bloc, avaient rendez-vous le samedi 7 septembre après-midi à Wimereux, autour du lieu de retrait des dossards ou au camping de l’Eté indien où nous avions réservé quatre mobil-homes. Pour la plupart d’entre eux les choses se passèrent comme prévu mais les occupants du dernier véhicule durent faire preuve de patience : il ne rallia le Pas-de-Calais qu’en fin d’après-midi. Il avait subi, dans Paris, les embouteillages induits par les manifestations organisées pour exprimer la défiance d’une partie de la population envers le nouveau Premier ministre. De fait, Raphaël, Laurent, Arnaud, Franck et Briac ne purent profiter du beau temps et de la gastronomie du nord, le welsh complet notamment. Néanmoins en fin de journée, tous les dossards avaient été récupérés y compris le mien, alors que je savais ne pas pouvoir concourir à cause d’une blessure à la cuisse bêtement contractée lors d’une sortie « carte postale » pas franchement utile mais à laquelle je n’avais pas su renoncer.

En toute fin d’après-midi, et après avoir été acheminées par navette sur les lieux respectifs de leur départ, Françoise et Pak sur 8 km, Marie-Odile et Fouzia sur 13 km, s’élancèrent. Les dix-sept autres firent les courses (des pâtes évidemment) et rejoignirent le camping au lieu-dit du « Club 175 » pour se nourrir en attendant les premières « finisheuses ». Hadrien se transformait pour l’occasion en chef italien pour cette pasta party et Franck, fort de l’expérience acquise sur le festival des Templiers en 2023, profita du repas pour prodiguer à quelques groupies énamourées de précieux conseils en matière de gestion d’épreuve de trail alors que Marc-Antoine, néophyte sur la distance, affichait crânement son ambition de finir le marathon en 4 heures.

Aucun problème pour les « coureuses du samedi » : contrat rempli et médaille autour du cou, elles arrivèrent au camping heureuses et fières de l’expérience vécue. Personne ne se doutait alors que cet état de grâce ne serait qu’un lointain souvenir le lendemain. Logées dans un bungalow un peu éloigné, je passais leur apporter leur part de victuailles, recueillir leur ressenti et les féliciter pendant que les « coureurs du dimanche » se couchaient ou assistaient à la victoire française en finale des paralympiques de cécifoot contre l’Argentine (aux pénos, ça fait plaisir).

Au petit matin, un peu avant 5h, et après une nuit un peu agitée (un feu d’artifice, des trains de marchandises passant à cinq mètres de nos habitats et des aller-retours aux toilettes surnuméraires), les concurrents du 62 km (Charles, Raphaël, Rémi, Ludovic, Hadrien et Briac) quittèrent le camping, frontale sur la tête, pour prendre la navette à leur tour. J’avoue que je ressentis un petit pincement au cœur, frustré de ne pas pouvoir les accompagner, en les voyant s’éloigner à pas de loup dans la nuit. Quelques heures plus tard, ils furent suivis par les participants au 27km (Sylvie, Marie-France, Alix, Patrice et Franck) et au 42 km (Arnaud, Laurent, Marc-Antoine et François). Je me recouchais en attendant l’arrivée des médaillées de la veille au « Club 175 » accompagnées de la seconde Marie-Odile, blessée également. Ce n’était pas tout à fait l’ambiance du « Club France » mais ce petit déjeuner fut un moment très agréable ponctué, notamment, par les anecdotes de Françoise sur la forêt de Marly et les animaux étranges qui la peuplent.

Vers 10 heures, premier coup de théâtre : Ludovic, blessé en plein effort, avait dû se résigner à mettre la flèche après 32 km et se proposait de rentrer en stop. Il y réussit grâce à trois conducteurs charitables et successifs et regagna le camping en boitant au moment où nous partions vers la zone d’arrivée accueillir ceux qui avaient eu plus de chance que lui (au vu de la suite, c’était discutable).

Vers 11h30, Alix était la première à annoncer son arrivée, précédant de peu Hadrien, qui se classerait 17ème du 62 km, et Marie-France, visiblement enchantée de l’expérience. Je les avais ratés, ils avaient été beaucoup plus rapides que ce que j’avais imaginé.

Je vis arriver Briac, qui accrochait ainsi à son palmarès une troisième épreuve du TCO, puis Patrice, tranquille et vaillant, avant que les éléments ne commencent à se dégrader vraiment. Et c’est sous une pluie à l’intensité variable mais toujours présente que les autres concurrents franchirent la ligne : Sylvie, qui allait finir sur l’Instagram de l’organisation, Franck, en mode « photo-reporter », Arnaud, 38ème du marathon, et Rémi, aveuglé par la pluie mais plus fringant que ce que ceux qui l’avaient précédé m’avaient laissé entendre. Ce fut ensuite au tour du duo Charles, et son sac poubelle, et Raphaël, boitant franchement, suivis à quelques secondes près de Marc-Antoine, un peu loin de son objectif ?, puis de Laurent, tout à fait dans ses standards. Seul François restait en course et, alors que tout le monde repartait en ordre dispersé et en clopinant vers le camping pour se doucher, se sustenter et se mettre au sec, la pluie redoubla. C’est donc sous un déluge que j’accueillis François qui avait parfaitement géré son épreuve mais qui ne résistait pas une seconde à la proposition de Ludovic de venir nous chercher à l’arrivée, nous évitant ainsi les trois kms à pied que les autres courageux finissaient de parcourir.

La pluie ne se décidant pas à cesser, les velléités de certains de se rendre à Nausicaa ou à la piscine du camping furent sans suite et nous restâmes « au sec » dans 2 mobil-homes, un peu éloignés l’un de l’autre, boire les bières reçues à l’arrivée (charitable, Sylvie me donna la sienne) et refaire le match. Avant le déluge, les coureurs du 62 avaient eu droit à un arc en ciel complet qui, illusion d’optique, semblait par moment relier les Cap Blanc Nez et Gris Nez. En revanche, tout le monde avait bénéficié de sa part plus ou moins importante de course sur la plage mais aussi à l’expérience ultime, magnifique et machiavélique d’une fin d’épreuve en traversant les Dunes de Slack, dont le nom résonne comme l’effet produit sur le corps et le mental (source Rémi). C’est dans ces conditions que les deux premiers véhicules (Patrice et son harem puis le groupe des retardataires du samedi) prirent la route pour la région parisienne. Les onze rescapés se rendirent au restaurant le Cap-Nord sur la digue de Wimereux pour dîner (poisson, coquillages, welsh, bière) avant d’aller finir la soirée à l’Underground dans les ruelles interlopes de Boulogne sur mer.

Le lendemain matin, c’est toujours sous la pluie, et après avoir rendu les bungalows dans l’état de propreté dans laquelle nous les avions trouvés (les inspectrices du camping n’avaient pas été très regardantes) que nous primes la route à notre tour afin de rejoindre la capitale. A défaut de welsh, les gaufres à la grégeoise accompagnèrent avec bonheur le trajet du retour qui fut calme (même si Charles s’appropria la gestion de l’autoradio) et propice à la réflexion quant aux week-ends que nous pourrions organiser en 2025 et pour lesquels les idées commencèrent à pleuvoir. Naturellement !

Benoît.

Les résultats

Trail côte d'Opale Date Samedi 7 septembre
943 arrivants     Distance 13 kms
Classement NOM Prénom Temps officiel Temps réel Classement catégorie/tps officiel Arrivants Catégorie Catégorie
422 BOUCHÉ Marie-Odile - 01:36:42 3 11 M5F
824 JACQUETIN Fouzia - 01:56:12 3 4 M6F
  Date Dimanche 8 septembre
1410 arrivants     Distance 27 kms
Classement NOM Prénom Temps officiel Temps réel Classement catégorie/tps officiel Arrivants Catégorie Catégorie
408 MATHIEU Alix - 02:36:11 19 133 SEF
952 Marie-France - 03:05:58 25 61 M2F
1286 LE FRANC Patrice - 03:32:39 38 44 M5H
1386 ZENNARO Sylvie - 04:03:58 4 4 M6F
1405 AUDIBERT Franck - 04:23:14 108 108 M3H
812 arrivants     Distance 42 kms
Classement NOM Prénom Temps officiel Temps réel Classement catégorie/tps officiel Arrivants Catégorie Catégorie
38 PELLOIN Arnaud - 03:53:18 5 78 M2H
243 MORLOT Marc-Antoine - 04:39:46 88 212 SEH
297 PEGAS Laurent - 04:46:33 22 78 M2H
481 JEANNERET François - 05:11:23 5 14 M5H
432 arrivants     Distance 62 kms
Classement NOM Prénom Temps officiel Temps réel Classement catégorie/tps officiel Arrivants Catégorie Catégorie
17 FORNARA Hadrien - 05:32:34 8 97 SEH
39 DESMARCHELIER Briac - 06:02:15 14 97 SEH
287 SIROLLI Rémi - 08:01:20 32 54 M3H
314 LESCOAT Charles - 08:17:42 39 54 M3H
315 MAURY Raphaël - 08:17:42 78 97 SEH
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Date de dernière mise à jour : 16/09/2024